Louis Terral

« Je serai paysan jusqu’à la fin de ma vie, c’est une évidence désormais ». Serein et déterminé, Louis Terral, sait d’où il vient et où il va.

Après une première vie dans l’industrie dans laquelle il ne parvient pas à trouver de sens, Louis amorce un changement de carrière radical après quelques expériences révélatrices dans les vignes. Il se forme notamment chez Michel Guignier et Julie Balagny dans le Beaujolais ou encore Baptiste Valette en Bourgogne. Des maître.sse.s du vin naturel qui initieront Louis aux bienfaits de la biodynamie et lui permettront d’acquérir une grande sensibilité à la vigne et au monde du vivant de manière générale. C’est finalement à l’âge de 26 ans qu’il se procure ses premières vignes non loin de Mérignat, dans le petit vignoble du Bugey (Ain), avec de la suite dans les idées.

En effet, il ambitionne de proposer un modèle de polyculture cohérent et durable qui tend vers une pratique « zéro carbone ». Les vignes sont donc conduites en biodynamie et les sols sont travaillés à la pioche et au treuil. Puis interviennent logiquement vendanges manuelles, fermentation spontanée grâce aux levures indigènes, vinification sans aucun intrant, y compris sulfites. En résultent des vins racés et intenses, d’une profondeur folle et emprunts de leurs terroirs montagnards. Louis accompagne ses raisins plus qu’il ne les transforme, mais cela ne l’empêche pas de produire des vins tels qu’il les a voulus.

Preuve en est, il décide de travailler principalement des cuvées de rouges tranquilles dans une région viticole qui produit quasi exclusivement du rosé pétillant et moelleux. Ses vignes étant dispersées sur plusieurs terroirs et d’âge variant, Louis a fait le choix de vinifier ses parcelles individuellement et dispose donc de plusieurs cuvées de gamay. Des expressions différentes et fine du cépage auxquelles s’ajoute une rare et étonnante cuvée de chardonnay.

[crédits photos 2, 3, 5 : Louis Terral]